Les artistes


MAXIME BISSON, ___________performance et installation à différents endroits de la ville
SYLVAIN CABOT, _____ bande dessinée, Le Bien, le Malt
JOSEPH KIEFFER, ______________________installation de girouettes, village de pêche blanche
ANNE-MARIE OUELLET, _____intervention et installation à la cité des achats et en vitrine à Bétonel Dulux
ROBIN SERVANT, ___________ installation sonore avec motoneige, Carrefour Rimouski
CHRISTOPHER VARADY-SZABO, ___________sculpture et installation en neige, Parc Beauséjour
COLLIN ZIPP, _____ installation vidéo, salle d’exposition de Caravansérail
KLONDIKE, _____________collectif, 6 projets d’art audio, sentier de glace du Parc Beauséjour
MARIE-HÉLÈNE LEBLANC____commissaire

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Maxime Bisson_________ pratique la performance depuis quelques années. Grâce à une bourse de l’OFQJ, cet art l’a conduit notamment au Japon dans le cadre du Nippon international performance art festival en 2009. Maxime Bisson a réalisé une résidence de recherche création en 2011 à Daïmõn pour le projet Chambre d’ombres. Originaire de la Beauce, il vit à Montréal ou il poursuit ses études de maîtrise à Concordia.


« CREUSER VOTRE HIVER POUR Y INSCRIRE MON PROPRE PAYS » 
Utilisant la posture de l’imposteur, Maxime Bisson envisage de réaliser des actions performatives dans la ville, inspiré par l’idée de l’étranger.
Bisson s’incrustera ici et là dans l’espace public rimouskois en utilisant certaines parts de celui-ci pour créer des « cellules artistiques éphémères », interventions de l’ordre de l’infra-mince : subtiles, relationnelles, anti-spectaculaires.
Armé de sa pelle et de diverses stratégies d’infiltration (interventions dans les journaux locaux, actions de conquête, douces propagandes), l’artiste propose de travailler par soustraction davantage que par addition afin d’inscrire un lieu de non-existence. Sur la carte de la ville intégrée au présent programme de manière à faciliter le repérage des projets des artistes par le public, ne cherchez pas Bisson : il est partout et nulle part. 
Différents endroits de la ville 


Sylvain Cabot_______est originaire de France et réside à Rimouski depuis près de deux ans. Il a reçu une formation pluridisciplinaire en bande dessinée, illustration et animation.
Ses illustrations ont été publiées dans le journal Le Mouton Noir, dans le magazine trimestriel Standard ainsi que dans d’autres périodiques tant au Québec qu’en France.

« L’EFFORT QUOTIDIEN »
Le crayon comme outil de résistance, c’est ce que propose ici Sylvain Cabot. Au bout de sa plume, en pièces détachées, apparaîtront des nuances, un récit, des personnages et quelques phylactères sans doute.
L’artiste a été invité à créer une œuvre sous forme de bande dessinée dans la perspective que celle-ci soit intégrée à la publication traitant des cinq éditions d’Espace blanc (2005, 2006, 2008, 2010, 2012) dont la sortie est prévue en 2013. Depuis plus d’un an, Caravansérail coordonne l’avancement de cet ouvrage réflexif qui, en plus de témoigner de l’approche de création pluridisciplinaire du centre, reflétera les préoccupations tant théoriques qu’artistiques de l’art actuel à travers le regard d’une dizaine d’auteurs et de collaborateurs.
Les premières ébauches dessinées par Sylvain Cabot, inspirées de l’événement lui-même et réalisées durant sa résidence de création de 14 jours, seront présentées à la Brasserie Le Bien, le Malt du 11 février au 12 mars. Cliquez ici pour connaître l’horaire de diffusion et y acheter en pré-vente votre exemplaire de la publication qui inclura l’œuvre complète inédite de Cabot.

Brasserie artisanale Le Bien, le Malt


Joseph Kieffer_______est diplômé de l’École Supérieure des Arts décoratifs
de Strasbourg où il vit et travaille. De la France au Québec, il a participé à une multitude de projets et événements, que ce soit en solo ou en collaboration, touchant tant à la scénographie qu’aux arts visuels.

« DIMINUÉ OU GRANDI, ON EN RESSORT INTÈGRE »
L'artiste se propose d’aller à la rencontre des pêcheurs présents sur la banquise pour y récolter des anecdotes et des histoires de pêche. À partir des bribes qu'il aura recueillies, il créera des mythologies. De là, l’artiste réalisera en atelier des girouettes métalliques inspirées de toutes ces histoires.
Ainsi, ces petites sculptures narratives seront installées aux toitures des cabanes de chacun des résidents du village ayant partagé son histoire en se prêtant au jeu. Lieu de vent par excellence, la banquise de Rimouski devient dès lors l’espace d’un spectacle éolien illustrant, à la manière de mythes et de légendes, les moments marquants des occupants de cette zone onirique et presque intemporelle.
Village de pêche
 

Anne-Marie Ouellet_______est originaire de Rimouski et œuvre maintenant à Montréal. Artiste multidisciplinaire, elle a à son actif plusieurs résidences et expositions solos / collectives. Son travail est présentement exposé à la galerie de l’UQAM dans le cadre l’exposition de Loin des yeux près du corps. L’artiste réalisera également une résidence de création à Praxis, d’avril à septembre 2012.

« APPROPRIATION, DÉTOURNEMENT, MIMÉTISME
ET AMPLIFICATION
»
Telle une antenne du centre-ville, le projet d’Anne-Marie Ouellet investit le plus récent quartier commercial de Rimouski : "la cité des achats".
L’exploration de ce pôle de la ville, toujours en mutation, se fait par une escouade d’intervention, coordonnée par l’artiste. Les membres de cette brigade spéciale sont vêtus d’uniformes identiques, conçus et fabriqués par l’artiste à partir de vêtements achetés sur place dans les grandes surfaces du quartier commercial.
Le rôle de cette brigade, composée de quelques volontaires de la région, consiste entre autres à étudier et à analyser les comportements et les déplacements des usagers de ces lieux génériques. Les traces des actions furtives réalisées ainsi que les résultats des observations, seront ensuite diffusés par l’intermédiaire de photographies et d’analyses graphiques dans la vitrine de la boutique Bétonel Dulux, au centre-ville. Un autre pôle commercial où le règne des grandes surfaces n’a pas tout à fait étendu son empire.

cité des achats


Robin Servant________œuvre surtout dans le milieu de la musique et de l’art
sonore. Il est membre de différents groupes de musique dont le GGRIL avec qui il a participé à la création de trois albums. En 2010, il a réalisé le projet Bruit Blanc, pour lequel il a reçu une bourse de création. Il vit à Rimouski et travaille au sein de la Coopérative de Solidarité Paradis.

« NATURE ET HOMMERIE »
Robin Servant propose une installation sonore interactive créée à partir d’une motoneige modifiée. Œuvre faisant écho au paysage hivernal québécois, cette motoneige mettra en parallèle l’univers sonore inhérent à ce sport bruyant avec les sons subtils qui émergent de la nature et de l’action humaine en zone rurale, dans un contexte de froid et de neige. Les divers contrôles de la motoneige seront trafiqués afin de provoquer l’écoute de différentes bandes sonores selon les façons dont les utilisateurs interagiront avec l’œuvre.
Ainsi, le « voyageur » qui fera usage de la motoneige passera d’un univers pourtant habituellement bruyant à celui d’un paysage sonore hivernal. La fin de ce voyage particulier en Ski-Doo, monté par Servant, sera tout aussi contrastante avec l’environnement bruyant du centre commercial. Ce qui met d’autant plus en relief les subtilités, mais également la fragilité du paysage sonore naturel face à l’activité humaine.
Carrefour Rimouski


Christopher Varady-Szabo________explore les concepts d’habitat et de systèmes d’architecture. Il crée des installations éphémères qui visent à révéler la relation entre l’être et l’environnement, entre territoire et architecture. Ses œuvres ont été exposées dans plusieurs lieux au Québec et en Europe. Originaire de Sydney en Australie, il vit et travaille à Gaspé et à Gatineau depuis plus de trente ans.

« JE RÉSISTE COMME L’OMBRE »
Christopher Varady-Szabo aborde la résistance par une exploration des phénomènes du froid et de la chaleur. Il le fait dans une mise en scène ayant comme éléments principaux le feu et l’eau, sous forme de neige. C’est par une installation au Parc Beauséjour que ces forces de la nature donneront un spectacle élémentaire, une sorte de confrontation où est révélée la capacité des éléments à résister.
L’artiste érige une série de monticules de neige surmontés d’une flamme de tissu à l’image d’un drapeau de conquérant qui marque le site et manifeste la présence du vent. Ces buttes de plusieurs pieds de hauteur reposent non loin des pentes où se pratique la glissade, de manière à être vus également de haut.
L’effet créé est proche d’un regroupement de volcans émergents de la neige. Une chaleur et une force symboliques jailliront de ces monticules hivernaux ornés de drapeaux, symbole important de la résistance.
Parc Beauséjour

Collin Zipp_________est un artiste multidisciplinaire utilisant la vidéo, la photographie, la sculpture et l’installation. Son travail de recherche aborde les notions de conte et de production de mythe contemporain. Son travail artistique a été exposé dans plusieurs lieux reconnus au Canada, mais également à l’étranger. Il vit et travaille à Lethbridge, en Alberta.

"A WAY OUT : A TOOL FOR ESCAPE..."

Seul artiste à proposer une création en intérieur à Caravansérail, Collin Zipp offre pourtant une œuvre de froid, de survie et de mutation, par une installation vidéo immersive. L’artiste y explore la notion de transformation et l’idée du mouvement ; que ce soit d’un endroit à un autre, d’un état à un autre. Ce mouvement est à la fois littéral, le déplacement du corps dans l’espace, mais il représente aussi une trajectoire subconsciente à travers ce même espace.
Des éléments propres à l’univers de la pêche sur glace sont utilisés pour explorer le sens de la transformation. Par exemple, les typiques trous dans la glace deviennent en quelque sorte un portail, une connexion réelle, mais aussi un état d’esprit, entre deux mondes. L’installation vidéo intègre sculpture et multimédia.
Caravansérail

« APPRÉCIER L'HIVER EN PRÊTANT L'OREILLE »

Mélanie Bédard, Alexis Bellavance, Pierre-Olivier Fréchet-Martin, Fannie Giguère (en collaboration avec Érik D’Orion, consultant sonore), Myriam Lambert et 

Ariane Plante proposent au public le projet d’art audio Klondike, décor sonore pour patinoire.
Présenté au sentier de glace du Parc Beauséjour, en écho à la diffusion simultanée sur le site de la patinoire de la Pointeaux-Lièvres à Québec, Klondike permet l’expérience de l’agir contemplatif dans l’espace blanc. Plutôt que de fuir l’hiver, cette rencontre avec celui-ci le magnifie. Au même moment, chaussés de lames, un territoire sonore commun est marqué sur deux patinoires distinctes situées à l’embouchure de deux rivières ; l’une dans la capitale, la seconde à Rimouski. Cette glisse dont l’allié est le froid permet la conquête d’un non-lieu où les sons nous rassemblent.




Parc Beauséjour, du lundi au vendredi à 19 h, les samedis et dimanches à 14 h

Le projet Klondike est un projet indépendant coproduit par Avatar, rendu possible grâce à la participation de Première Ovation, des Productions Recto-Verso et de la Ville de Québec.
Chaque jour un extrait de 15 min. d'un des artistes du collectif est diffusé du lundi au vendredi à 20 h au sentier de glace du Parc Beauséjour ainsi que le samedi à la cabane Espace blanc de 13 h 30 à 16 h 30 et le dimanche à 16 h au sentier de glace du Parc Beauséjour.
Il est également possible de télécharger les pistes sonores à l’adresse suivante : Écouter KLONDIKE
 
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